Des origines lointaines
Saviez-vous que des chercheurs en horticulture et en botanique s’interrogent toujours sur les
origines de la culture et de la domestication de l’artichaut ? C’est grâce aux mentions que l’on
retrouve dans les traditions orales et par les textes anciens que les chercheurs évaluent sa
présence à compter du premier siècle de notre ère, en Andalousie et en Turquie. Voilà pour
l’exotique.
On retrouve des mentions de l’artichaut en Italie au 15e siècle. Un condottiere italien du nom de
Filippo Strozzi, cousin de Catherine de Médicis, aurait introduit ce légume à la cour de Florence.
Ce fut un coup de foudre culinaire pour la future épouse d’Henri II.
Qui prend mari prend pays, selon le vieil adage. La nouvelle reine de France emporta avec elle
ses habitudes alimentaires et ses cuisiniers. C’est ainsi que l’artichaut aurait fait son entrée en
France.
De nos jours, les plus grands producteurs de l’artichaut se trouvent toujours en Europe (Italie,
Espagne, France), mais il est aussi cultivé en Égypte, en Chine, en Californie et même au
Québec. Hé oui ! Depuis la mi-août, il est possible d’acheter des artichauts du Québec dans
certains marchés. La production mondiale, quant à elle, s’élève à 1,3 million de tonnes par an !
Comment le cuisiner ?
La grande question demeure : comment prépare-t-on l’artichaut ? J’ai posé la question à Éric,
chef exécutif chez Zeste du monde.
« Tout d’abord, il est préférable de cuire l’artichaut à la vapeur, pour conserver ses parfums et
ses valeurs nutritives. On peut utiliser une étuveuse ou une marguerite. Le temps de cuisson
varie selon la grosseur du légume, entre 15 et 25 minutes. On sait qu’il est cuit lorsque les
feuilles se détachent facilement », explique-t-il.
Aussi simple que ça !
« Presque toutes les parties de l’artichaut sont comestibles, précise Éric. Souvent, les gens ne
mangent pas la feuille et c’est dommage. Il faut bien noter que c’est la base de la feuille qui est
comestible, là où se trouve la chair blanche. Évidemment, le coeur peut être mangé. En fait, ce
qui n’est pas comestible c’est la partie barbue située à l’intérieur du légume, qu’on appelle le
foin. »
Simplicité
La tradition familiale chez Éric consiste à manger l’artichaut en entrée, accompagné d’une
vinaigrette. Chacun trempe la feuille dans une vinaigrette maison et gratte la partie de la chair
entre ses dents.
« C’est sur que ce n’est pas très sexy lors d’un cocktail d’affaires ou lors d’un événement plus
formel, mais entre amis ou en famille, ça donne un beau moment de partage. En plus, ça évite
de gaspiller la moitié du légume », nous dit Éric.
Bien entendu, le coeur et le fonds d’artichaut ne sont pas en reste. Ils peuvent être servis en
entrée ou en accompagnement. En fait, il existe de nombreuses façons d’intégrer l’artichaut à
notre alimentation.
De plus, sa valeur nutritionnelle le rend encore plus intéressant, car il contient une bonne
source de potassium, de sélénium, de cuivre, de fibres, de vitamine C et il est riche en
vitamine B9. Autant de bonnes raisons d’inviter ce légume dans votre assiette !
À quand votre prochain essai ?
Vinaigrette toute simple du chef
Pour 4 personnes
Dans un bol, mélanger les ingrédients suivants :
• 3 c. à soupe d’huile d’olive
• 2 c. à soupe de jus de citron (ou lime, ou vinaigre de vin rouge)
• 1 échalote française finement hachée
• 1 c. à thé d’ail haché
• Sel et poivre
Caroline Cudia
Pour Zeste du monde
Date de publication : 9/14/2018 3:13:20 PM
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